Les oeuvres de l'écrivaine

Les impatientes

Prix Goncourt des lycéens 2020 Finaliste du Prix Goncourt 2020 Trois femmes, trois histoires, trois destins liés. Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience ! C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ? Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes. Née en 1975 dans l’extrême nord du Cameroun, Djaïli Amadou Amal est peule et musulmane. Mariée à 17 ans, elle a connu tout ce qui fait la difficulté de la vie des femmes au Sahel. C’est une conteuse hors pair..

Munyal, les larmes de la patience

Prix Orange du livre en Afrique 2019 Prix de la meilleure auteure africaine 2019 Ramla, Hindou et Safira ! Trois femmes, trois histoires, trois destins plutôt liés.Ramla est mariée à Alhadji Issa, l’époux de Safira. Sa sœur Hindou épousera son cousin Moubarak. A toutes, l’entourage n’aura qu’un seul et même conseil : Munyal ! Patience !Mariage forcé, violences conjugales et polygamie, Munyal, Les larmes de la patience, brise les tabous en dépeignant à une dimension nouvelle, la condition de la femme dans le Sahel.
Imformation:
Publié par Editions Proximité
Date de parution 1er Septembre 2017
Pqges 209
EAN13 9789956429783
Langue Français

Mistiriijo, la mangeuse d’âmes

SYNOPSIS: Aissatou Dona, une vieille femme de l’ethnie peule est injustement accusée d'être une Mistriijo, une sorcière à l'origine de la maladie d'un garçon à qui elle a mangé l'âme selon ses accusateurs. Dans cette partie de l'Afrique cette inculpation est la pire abomination qui puisse lui arriver. Tous les gens qu’elle estimait depuis son arrivée au village de Mbamaré Maroua la lâchèrent systématiquement et entreprirent de lui infliger un rituel pour soi-disant « recracher l’enfant », une sorte d’ordalie version africaine. Désespérée, la vieille femme se souvient de sa vie antérieure dans son village natal le Mâyel Djabbi, où elle fut l’une des femmes les plus désirées de la région. Elle se souvient également de son mari un officier d’une garnison française auquel elle donna un fils, Philippe. THEMES ABORDES : La superstition est le thème majeur du roman. Malgré le développement de la communauté sahélienne, malgré les enseignements de l’Islam qui se veut une religion rationnelle, les habitudes et les pratiques animistes ancestrales ancrées dans le subconscient de la communauté africaine sont toujours là, prêtes à refaire surface et accomplir les pires abominations en faisant fi de tous les enseignements reçus. Le roman aborde aussi le mode de vie du peuple peul, ses coutumes, ses tradition ainsi que la place qu’occupe la femme et ce qu’elle subit. En effet, il mentionne en détails les mutilations faites aux fillettes ainsi que les tatouages qu’elles doivent se faire et subir dès l’enfance. On assiste de même aux préjugés qui accompagnent un mariage interracial. Tant qu’il vivait en Afrique la vie de couple allait bien mais dès qu’il s’agit de rentrer en France, le mari renonça à son amour car il ne savait pas comment présenter la femme à ses parents. STYLE DE L’AUTEUR : L’auteur fait un aller et retour incessant entre le présent et le passé en respectant toutefois l’ordre chronologique des faits que ce soit dans le passé ou dans le présent. En effet, il s’agit finalement de deux histoires imbriquées l’une dans l’autre. Le « va-et-vient » incessant permet de créer un certain suspens et de maintenir le lecteur en haleine. Les évènements majeurs du roman se déroulent dans deux lieux différents au Cameroun : à Mâyel Djabbi et à Mbarmaré Maroua mais aussi dans le château de Courtret dans la Gironde en France à la fin du roman. L’Interculturalité est omniprésente. De prime abord, elle se manifeste par l’utilisation d’un lexique spécifique à la région. Nous citons en exemple les termes : le pulaaku, un mallum, un maayo et un sarado pour désigner respectivement la réserve, une personne enseignant la religion islamique, une rivière et un petit pot en argile. D’autre part, l’auteure utilise beaucoup de proverbes tirés de la tradition peule et qui sont utilisés dans la vie de tous les jours tels que : « que celui qui se trouve insatisfait de son état fasse un tour pour observer », « si tu as peur de ce qui peut te dévorer, tu n’auras rien à manger », « la patience peut cuir un caillou ». Les proverbes sont également utilisés durant les joutes amoureuses. Nous citons en exemple celui qui est utilisé par l’héroïne pour montrer qu’elle avait un mauvais souvenir du mariage: « la grue qui a commencé par gouter la bile en a déduit que toute viande est amère » L’auteure utilise aussi des comptines locales écrites en langue peule puis transcrites en français : « Oiseau garde-bœufs, donne-moi des ongles, Le jour de la fête je te les rendrais… » L’Interculturalité se traduit aussi par l’amour puis le mariage de Aissatou Dona, la femme noire avec le Commandant Français, François de Courtret qui était bien décidé à l’emmener vivre dans son château en France : « j’imagine qu’elle sera triste de quitter à jamais son village. Peut-être même ; cela lui fera-t-il plaisir de découvrir enfin cette France dont je lui ai toujours parlé ! Quant à mes parents, je m’en fiche de leur réaction. Qu’ils l’acceptent ou pas, ça sera leur problème pensa-t-il (François), galopant joyeusement, à travers la campagne » Dans le roman on découvre beaucoup de détails qui nous font connaitre la vie des Peuls de la naissance jusqu’à la vieillesse et la mort ce qui s’apparente vraisemblablement à un roman ethnographique. RECEPTION DE L’OEUVRE : La lecture du roman dévoile la vie et les traditions du peuple peul. Le style de l’auteure nous apprend une nouvelle façon de concevoir une histoire en dupliquant les points de vue de la narration ainsi que les lieux. Deux lieux, deux histoires qui vont se rejoindre dans le présent.
Publié par IFRIKIYA
Date de parution 1er Septembre 2013
Pages 158 EAN13 9789956473854
Langue Français

Walaandé, l’art de partager un mari

Alhadji Oumarou, chef de famille, et riche homme d’affaires, compte quatre épouses. Ses épouses, à tour de rôle et à travers leurs confidences et les clans qui se créent, se découvrent, disent leurs amitiés et leurs inimitiés autour de la quête de celui qui règne en souverain tout puissant. Informations Publié par IFRIKIYA Date de parution Octobre 2010 PAGES 134 EAN13 9789956429776 Langue Français Une coédition des éditions Al Intishar / Centre de publication arabe (Liban), Dar Al Farabi (Liban) et Med Ali Éditions (Tunisie), soutenue par la Fondation Prince Claus, récompensant un flux de traduction rare et favorisant la diffusion des œuvres d’un continent à un autre. Walaandé, l’art de partager un mari met en exergue les réalités que vivent au quotidien les femmes dans un ménage polygamique. Les principaux thèmes évoqués sont la polygamie, l’éducation de la femme, la discrimination, la violence à l’encontre des femmes, le mariage précoce et forcé, la répudiation. Ce roman est un vibrant témoignage de la vie des femmes éplorées par des années de musèlement affectif. Un roman qui, autant que possible, balaie les promesses des lendemains chantants qui noient les réalités du quotidien maussade, conflictuel, stressant voire dramatique d’un foyer polygamique riche de sa variété de la gent féminine, des signes extérieurs d’aisance mais achalandés de problèmes. C’est l’histoire d’une famille musulmane aisée de Maroua comme il y en a tant, où le père de famille, homme d’affaires roule-carrosse, aligne une progéniture nombreuse, s’entoure d’une cour infinie de serviteurs, renouvelle son cheptel féminin au gré de ses humeurs et des rencontres fortuites. Quatre épouses, une ribambelle d’enfants et un nombreux personnel domestique animent la vie quotidienne d’une maisonnée qui dispose du confort nécessaire pour mener une vie fastueuse. Mais non. Walaandé décrit plutôt une existence fastidieuse pour tous. Derrière les lambris dorés ornant les remparts servant de clôture à cette concession immense où parfum, couleurs et fleurs annoncent en principe les saveurs du bien-être des gens riches, il n’y aurait finalement qu’ennui, solitude, attente, angoisse, complots et jalousies. Mais surtout, cette dictature masculine, cette condescendance du « répudiateur suprême », cet époux au verbe naguère mielleux qui, du temps où il sollicitait les faveurs de sa cible, lui avait décrit la beauté du mirage où il allait hélas, l’enchaîner. C’est à peine si dans la déclamation de son amour, il ne lui avait fait visualiser les battements de son cœur. La même mélodie du bonheur à Aïssatou, Djaïli, Nafissa, Sakina. Les mêmes déceptions pour toutes. Ce roman est, comme toute œuvre de l’esprit, inspiré du réel, où vies et envies, charmes et larmes, incertitudes et frustrations ankylosent les énergies féminines, flétrissent les beautés naguère envoutantes. Les travers de la polygamie telle que décrite ici en font un écho au long soupir étouffé de ces milliers de femmes, qui dans leur jeunesse avaient rêvé de l’homme amoureux ; et non seulement de cette limousine parfumée qui d’ailleurs pour luxueuse qu’elle soit, se révèle finalement, la version extérieure d’une prison où s’enterrent les rêves. Djaïli Amadou AMAL est la première écrivaine du Nord Cameroun. C’est une jeune métisse Peuhle et Égyptienne par sa mère. Cette mixité de ses origines a sans doute favorisé sa liberté d’écrire, écrire seulement, et plus encore sur un sujet jusque là tabou dans sa société, le mariage polygamique, qui on le sait est étroitement lié au mariage précoce des jeunes filles. Djaïli Amadou AMAL fait sans doute partie de la fine fleur de la nouvelle mouvance des écrivains camerounais du terroir. Son roman a déjà connu une réimpression en moins de six mois. Elle a fait une tournée très remarquée au Cameroun et au Tchad dans les réseaux des Alliances françaises sur le thème de la polygamie. Date de publication de la traduction en arabe : 2013, 144 pages, 16,5 X 21,5 cm, ISBN : 978-614-404-419-3 Édition originale : 2010, éditions Ifrikiya, Cameroun Quatrième de couverture de Walaandé, l'art de partager un mari